Ils sont trente, âgés de 16 à 60 ans. Trente personnes que la vie a sorti des rails. Au sein du service “ mobilisation d’insertion ” de la plate-forme, ils suivent une formation rémunérée de 6 à 18 mois. Des maths, du français, des cours sur la santé, la vie sociale, de quoi ouvrir le champ de connaissance le plus large possible, c’est la partie théorique. Elle permettra une remise à niveau, indispensable pour passer ensuite des concours. Et pour la pratique, l’occasion de partir en mission pour d’autres ONG, et un travail en atelier. Là, ceux qui suivent cette “ formation à la solidarité et à la citoyenneté ” collectent et conditionnent des vêtements, des chaussures ou des jouets… destinés à ceux qui ont encore plus de difficultés qu’eux.
Un travail qui doit être de qualité
Le tri se fait dans des conditions précises : choix des couleurs, pas de tache, pas de bouton qui manque, ici on tient à respecter les personnes qui reçoivent.
Une fois remise au travail, la personne en formation expose son projet. L’association s’efforce alors de trouver un stage en entreprise ou un emploi. “ C’est parfois l’occasion de montrer qu’un projet n’est pas viable, témoigne Mireille Rey, l’un des 12 permanents de la plate-forme. Comme dans le cas de cette jeune fille qui était persuadée qu’elle pouvait être infirmière. Après quinze jours à l’hôpital, elle a vu qu’elle n’avait pas la force physique nécessaire. Mais il a fallu la mettre au pied du mur pour qu’elle le comprenne. ” Dans ce cas précis, il a fallu changer de direction. Et retrouver une entreprise qui accepte de jouer le jeu de l’insertion. “C’est parfois difficile, observe Mireille Rey. Mais 50% de ceux qui passent par la plate-forme retrouvent un emploi. ”
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