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Géorgie : la détresse psychologique des réfugiés tchétchènes

Santé - 30/10/2000 - Ils sont arrivés entre octobre et décembre 99 dans la vallée de Pankissi, une vallée perdue à la frontière de la Tchétchénie. 6000 personnes, surtout des femmes et des enfants. Ils sont partis du Nord du pays, ont été poursuivis par la guerre, en ont vécu les atrocités. Chacun a des morts ou des disparus dans sa famille, chacun a vécu des combats. Sur place, une équipe de MSF constituée de trois personnes leur est venue en aide : un médecin, un coordinateur et une psychologue-clinicienne, Cendrine Labaume…


87% des enfants souffrent de troubles psychologiques


“Traditionnellement, ce n’est pas un peuple qui se plaint, explique cette dernière. Mais lorsqu’on leur a demandé quels étaient leurs besoins, ils ont répondu : nous sommes tous fous. ” Une enquête réalisée par MSF a montré que 87% des enfants, un chiffre considérable, souffraient de troubles psychologiques graves. Des enfants qui ne parlent plus ou qui bégaient, redeviennent énurétiques, font des cauchemars, ont peur de tout, ou restent prostrés parfois. “Souvent, lorsque je m’adresse à eux, raconte la psychologue, j’ai l’impression de parler à des vieillards. Ils ont développé une sorte d’hypermaturité. ” Sans parler des souffrances physiques : maux de tête, de ventre, diminution de la vision.


En trois mois, 120 enfants ont été pris en charge


L’équipe a donc formé des femmes tchétchènes, devenues animatrices d’ateliers ergothérapeutiques. Deux fois par semaine, les enfants viennent parler, de leurs symptômes, de leur vie quotidienne ou de leur pays. Ensuite, ils passent aux activités, surtout du dessin, et des jeux qui permettent l’expression. “ On les aide à redevenir des enfants.” En trois mois, cent vingt enfants ont été pris en charge. “ Nous pouvons au moins soulager, apaiser. Ils ne pourront pas oublier, mais nous les aidons à intégrer au mieux cette cicatrice.”



 

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