Santé

Méd. Douce

Beauté Shopping
Pour rechercher
un article dans pHmag

Pour en savoir plus

 
Géraldine : portrait d’une junkie du net
Académie de Médecine, portrait robot
Portrait : Cendrine Labaume, volontaire à Médecins sans frontières
Télémédecine : comment éviter les hospitalisations inutiles

 

Pour recevoir
des infos gratuitement

saisissez votre e-mail

Envoyer cet article à un ami

Plus d'info sur la newsletter
 

Jean-Yves Chauve, médecin au long cours

Santé - 13/02/2001 - Navigateur émérite, le Docteur Jean-Yves Chauve met sa passion au service de la science. Depuis 15 ans, il s’investit dans le suivi médical des marins professionnels. Portrait du médecin qui suit les navigateurs du Vendée Globe et de The Race.


Assistance médicale océanique


Installé sur la côte bretonne, à Piriac, Jean-Yves Chauve garde toujours un œil tourné vers le grand large. Là où ses petits protégés luttent contre les éléments, seuls ou en équipage. The Race, le Vendée Globe Challenge, c’est lui. Pour l’assistance médicale, s’entend. Bertrand DeBroc, l’homme à la langue coupée, c’est encore lui. Au cours du précédent Vendée Globe Challenge, il a permis au marin de recoudre lui-même sa plaie… par fax interposé !

Fort d’une solide expérience maritime, ce toubib des mers œuvre pour faire avancer la maîtrise des contraintes de la navigation océanique. Les accros de la transat sont des sportifs de haut niveau d’un genre un peu particulier. Ils lèvent l’ancre pour des compétitions longues durant lesquelles ils ne bénéficient pas de temps mort. Pour le Docteur Chauve, appareiller pour ces courses de l’extrême revient “ à s’embarquer pour Paris-Dakar réalisé non-stop à 180 km/h, sans quitter son véhicule ”.

La récupération est alors un élément clef de ces courses. Depuis 15 ans qu’il s’intéresse à ces problèmes, Jean-Yves Chauve sait de quoi il parle. Vigilance en berne, lucidité à la dérive…un marin fatigué fonce droit au mur d’eau. Et sur un bateau “ on doit être à 100% tout le temps ” lâche le docteur. Sur The Race, le claquement permanent des vagues sur les coques monte à 130 décibels ! Pas de casque antibruit, pas de repos.


Le laboratoire des mers


Bien plus qu’une gigantesque mare à poissons, la mer est un vrai laboratoire de recherche. La gestion du sommeil ou de la nutrition trouve ainsi des applications chez les conducteurs, les marins-pêcheurs ou bien encore les personnes qui partent en mission dans des zones terrestres reculées. Ces courses permettent également de développer la médecine à distance. La période fax a vécu. Aujourd’hui les marins s’embarquent avec des stéthoscopes numériques. Grâce à Internet, le médecin peut ainsi réaliser des auscultations d’une qualité identique à une consultation en cabinet. L’épisode DeBroc avait mis en évidence les contraintes de l’assistance médicale à distance en 1996.

Les personnes isolées peuvent aujourd’hui en profiter. Impossible de bien soigner à distance sans les mots des maux… Le medecin doit avoir une description la plus juste de la situation. Pour cela, l’Institut européen de formation de la santé a mis au point un programme de formation pour les marins. Au-delà de la seule formation de secouriste, il faut pouvoir agir vite, très vite. Impossible de se contenter d’attendre les secours.

Les marins apprennent donc à réaliser des gestes techniques (points de sutures, injections etc.) et à exploiter au mieux l’infirmerie dont ils disposent. Les laboratoires Bayer ont remis pour le Vendée Globe et The Race, une armoire à pharmacie spéciale grand large. Le savoir-faire de celui qui depuis 14 ans skippe le bateau de l’assistance médicale de la course du Figaro fait le reste. Et à 51 ans, le docteur n’est pas un bleu.


A lire, du Docteur Jean-Yves Chauve, “Le guide de la médecine à distance” (2000) et “Instants de vie” (2001), éditions Distance-Assistance.



 

Haut de page


Retour à la une / Rubrique Santé / Rubrique Beauté /
Rubrique Médecine Douce
/ Rubrique Shopping /

Commenter
cet article
/ Envoyer cet article à un ami /
Imprimer cet article / Mieux nous connaître