Fooding. Le mot est parvenu jusqu'à notre bouche il y a quelques mois, un peu comme le dernier dîner en ville en vogue. Signifie-t-il sortir manger ? Non, car le fooding n'est pas une action, plutôt une réaction, une tendance. Léger sur la langue, presque sensuel à prononcer, il se laisse complaisamment digérer par nos oreilles. Normal car le fooding exprime le sentiment, l'intuition. Certains le définissent comme l'invention de l'art de manger avec esprit.
Plus littéralement il désigne le fait de se nourrir avec 'feeling ?
Il suppose une cuisine et une dégustation réalisées avec un esprit ouvert aux nouveautés, à la qualité et aux jeux. Si la faim survient, il ne s'agit donc surtout pas de se bâfrer (vulgaire !) mais d'adopter à l'égard de la nourriture la même attitude que devant un bon orchestre ou un tableau de choix. Se laisser envelopper, griser par l'ambiance tout autant que par les saveurs : en un mot apprécier au lieu d'engloutir, même l'insignifiant sandwich au fromage consommé à 13 heures, entre la pile de dossiers et l'ordinateur.
Une réaction contre la malbouffe ?
Sûrement, car las de manger la peur au ventre au risque d'en attraper des ulcères à l'estomac, les défenseurs gastronomes de nos assiettes ont créé un concept. Mêler l'art de la table, à l'émotion pour un monde moins aigre. Ainsi du 4 au 11 décembre, exposition, shopping, performances culinaires, débats et remise de prix sont organisés à Paris, à la Grande Epicerie, chez Colette et à l'Alcazar, trois hauts lieux du bien manger. Un festival du goût et des saveurs à l'initiative d'une table ronde de cuisiniers, chroniqueurs gastronomiques, journalistes et éditeur de guide fondus de bouffe, relayés par Nova, partenaire officiel de l'événement. De quoi enrichir son esprit et envisager une nouvelle façon de se remplir la panse !
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