“Tous les jours, on voit des gens malades arriver en civière, portées par quatre personnes, aux portes des centres de santé. Ces gens racontent que dans leurs villages, de nombreux autres malades sont restés, faute de trouver des bras valides pour les transporter jusque là.” Ce récit de Caroline Livio, qui était là-bas juste avant Noël, c’est le quotidien d’au moins six des seize provinces du Burundi depuis quelques mois. “Fin septembre, notre médecin* s’est rendu compte d’une augmentation importante du nombre de cas de paludisme. Nous avons alors décidé d’envoyer une mission d’urgence.”
Une équipe de 24 volontaires et de 400 personnels locaux est aujourd’hui sur place
Dans trois provinces très affectées par l’épidémie, notamment celle de Kayanza, les centres de santé ont été renforcés pour faire face à l’afflux de malades. MSF a mis en place des cliniques mobiles qui se rendent dans les villages très isolés pour ceux qui n’ont pu se déplacer, étant trop malades pour le faire, ou trop éloignés des centres de santé. Enfin, en prévention d’autres contaminations, le paludisme étant transmis par les moustiques, des pulvérisations d'insecticide sont en cours. 9000 maisons ont été traitées en décembre. Pour MSF, qui juge cette épidémie très grave, il y a urgence.
Photos MSF
MSF est présente depuis 1992 au Burundi, pays en guerre civile depuis 1993.
Haut
de page
|