Connaître ce que l’on consomme
Les drogues de synthèse, objectif de santé publique : pour l’équipe chargée de l’analyse des drogues, il s’agit donc de détecter de nouvelles substances, et de mettre en place s’il y a lieu, c’est-à-dire si la substance présente un danger important pour son consommateur, un système d’alerte.
Un travail de terrain
En compagnie d’une équipe de pharmaciens bénévoles, Patrick se rend donc dans des raves, environ une fois tous les deux mois. Pour savoir où se tient la fête, il fait comme les usagers : il écoute la radio, visite les sites internet, etc. MDM installe donc un stand sur les lieux de la fête. Sur ce stand, l’équipe propose une “ carotte ” où l’on peut jeter ses comprimés. Sur place, elle collecte des produits. Elle réalise des contrôles rapides, sous forme de tests colorimétriques qui permettent de déterminer si un comprimé présente la réaction caractéristique de l’ecstasy, restitue ensuite les comprimés aux personnes ou bien les envoie au laboratoire pour analyse.
En mission, les bénévoles appliquent le pragmatisme dont MDM a fait un principe
“Certains ne peuvent s’empêcher de consommer, alors, on leur dit de fractionner un comprimé d’ecstasy par exemple, de ne pas tout prendre d’un seul coup et d’espacer les prises.” Il est important que les comprimés soient sécables, cela fait partie des informations délivrées lors des actions de terrain. “On est là pour faire de la prévention, pas pour juger, donc on est plutôt bien accueillis. Je n’ai jamais eu de problème.”
De retour au laboratoire, les comprimés collectés sont analysés.
Parfois, l'alerte est donnée
L’alerte est nécessaire lorsque l’on découvre dans la composition d’une drogue de synthèse un produit de coupe dangereux, comme la strychnine, ou quand un échantillon comporte un dosage dangereux pour des sujets alcoolisés ou non habitués. “Récemment, nous avons lancé deux alertes rapides sur un comprimé qui contenait trop de MDMA, un principe actif de l’ecstasy. Mais ces comprimés n’ont pas été retrouvés.” Ces alertes sont diffusées sur internet, ou bien affichées sur les lieux de la rave. Informer est en effet le maître-mot de cette mission. Car pour limiter les risques associés à leur usage, il faut connaître ces produits, leur composition et leurs effets.
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