Un mois en Mongolie, un mois pour mesurer les besoins d’un pays en pleine transition économique. Depuis 1990, la Mongolie est passée d’un régime communiste à un régime capitaliste. Un passage qui se fait dans la douleur. Oulan-Bator, la capitale, est assez développée par rapport au reste du pays. Mais au-delà, pas de route, seulement des pistes, et une situation sanitaire difficile. “Les services hospitaliers sont assez restreints, raconte Philippe Schneider ; les médecins de province sont mal payés et peu diplômés, les bâtiments délabrés. Il y a dans tout le pays un gros problème de chauffage, inexistant ou défectueux, alors que les températures hivernales peuvent descendre jusqu’à – 40 ou – 50°.”
Il existe en outre en Mongolie des structures d’accueil particulières, les dortoirs
Là-bas, les bergers nomades constituent 75% de la population. Ils ont en moyenne trois ou quatre enfants, et pour que ces enfants soient scolarisés, ils séjournent dans les “dortoirs” de village, bâtiments d’hébergement qui leur sont destinés. Mais nombre de ces dortoirs sont insalubres, d’autres ont fermé. Il faut dire que le taux de scolarisation a considérablement chuté. Avant 1990, 70 000 enfants occupaient les dortoirs : ils ne sont plus que 20 000 aujourd’hui. Certains sont hébergés désormais dans des familles d’accueil, mais d’autres restent dans la steppe et ne vont plus à l’école, leur famille étant incapable de donner à l’état le mouton qui doit payer leur place au dortoir.
Deux nouvelles propositions de missions
Emilie Vallat et Philippe Schneider sont donc rentrés avec deux propositions de mission : la rénovation d’hôpitaux de village, et la réhabilitation d’une petite dizaine de dortoirs (remise en état des bâtiments, du chauffage, des sanitaires, etc.). Reste maintenant à rédiger ces propositions d’opération, et à attendre le verdict des bailleurs de fonds.
Photos : Philippe Schneider.
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