Santé
- 25/09/2000 - Il y a un an, le 30 août 1999, le Timor-Oriental, petit territoire annexé par l’Indonésie, votait pour son indépendance. Un scrutin suivi d’extrêmes violences et de mise à sac du pays par l’armée indonésienne et les miliciens à sa solde. Bilan : 2000 personnes assassinées, 200 000 déportés…
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Aujourd’hui, le Timor-Est est sous administration des Nations-Unies (Untaet) et ce pour deux ans jusqu’à son accession formelle à l’indépendance. Depuis six mois, une association humanitaire française, le Comité d’aide médicale, y mène un programme de post-urgence.
Organiser le système de santé
Reconstruction de bâtiments, création de centres de nutrition, équipement en matériel, distribution de médicaments, campagnes de vaccination pour le compte de l’Unicef et consultations font parties des tâches quotidiennes. Dans le district de Viqueque, une équipe de cinq personnes est chargée de l’élaboration du plan de santé. Il s’agit d’organiser, à l’échelle d’une région, l’ensemble du système de santé. Première étape, le bilan de l’existant : deux médecins pour 70 000 habitants, de grosses difficultés de déplacement dues aux destructions, des problèmes d’accès à l’eau potable, d’où le nombre important de maladies tropicales. Il faut aussi prévoir l’entretien du système de santé, son approvisionnement et la formation du personnel paramédical.
Une tâche de grande ampleur
Une tâche de grande ampleur, qui pourrait être entravée par un regain de violence au Timor. Le 6 septembre dernier, trois employés du HCR ont été tués par des miliciens anti-indépendantistes au Timor-Ouest. Les travailleurs humanitaires ont été évacués. A l’heure actuelle, pas de menace particulière contre l’équipe établie au Timor-est. Mais 150 à 200 miliciens bien armés venus duTimor occidental se seraient infiltrés à l’Est. Ils auraient pour objectif de faire fuir les équipes internationales afin de déstabiliser le pays.
Comité d’aide médicale, 56 rue Maurice Arnoux, 92120 Montrouge, tél. 01 49 65 68 88.
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